
145 000 : c’est le nombre d’amendes dressées chaque année pour stationnement devant un garage en France. Voilà une statistique qui ne laisse place à aucun doute. Stationner devant son propre garage expose à une contravention, même sur une portion de voie privée débouchant sur la voie publique. Le Code de la route assimile cette infraction à une gêne à la circulation, passible d’une amende forfaitaire.
Certaines municipalités tolèrent des exceptions pour les propriétaires, sous réserve d’une autorisation expresse ou d’un arrêté local. Malgré cela, l’enlèvement du véhicule reste possible en cas de plainte ou de contrôle. La réglementation ne distingue pas le propriétaire du garage de tout autre conducteur.
Plan de l'article
Stationner devant un garage : une interdiction souvent méconnue
Garer sa voiture devant sa propre porte de garage semble naturel. Pourtant, la règle est limpide : stationner devant garage expose à une verbalisation, même si l’on est propriétaire du lieu, dès lors que la voiture mord sur la voie publique. L’article R417-10 du Code de la route ne fait aucune exception : toute entrée carrossable, privée ou collective, est protégée par la loi.
Dans la pratique, beaucoup imaginent à tort que posséder le garage donne des droits sur l’espace devant. Ce n’est pas le cas. L’argument de la gêne à la circulation prévaut. Que la voiture stationnée devant un garage appartienne à l’occupant ou non, c’est l’emplacement par rapport à la voie ouverte à la circulation qui compte, et rien d’autre.
En copropriété, le Code civil et le règlement intérieur interdisent aussi de se garer sur les parties communes, même devant sa propre porte. Quant au trottoir devant la maison ou l’immeuble, il reste accessible à tous, sauf si un marquage officiel ou une interdiction municipale le protège. Le droit de propriété s’arrête à la limite du trottoir : au-delà, c’est la réglementation commune qui s’applique.
Voici les situations les plus fréquentes et ce que prévoit la loi :
- Stationner devant une entrée carrossable sur la voie publique : interdit, même pour le propriétaire.
- Stationner devant son garage sur son terrain privé : autorisé, sous réserve du règlement de copropriété.
- Panneaux ou marquages non officiels : sans valeur légale sur la voie publique.
Quels textes de loi régissent ce type de stationnement ?
Le stationnement devant un garage ou une entrée carrossable repose sur une base juridique claire. L’article R417-10 du Code de la route classe ce stationnement comme gênant. Peu importe le nom sur la boîte aux lettres : dès qu’une porte de garage donne sur la voie publique, il devient interdit d’y stationner.
L’objectif : garantir à chacun, habitants, livreurs, secours, la libre circulation. Le simple fait de bloquer une entrée carrossable suffit à déclencher la sanction. L’amende forfaitaire est de 35 euros, pouvant aller jusqu’à 150 euros si elle n’est pas réglée dans les délais. La police municipale ou les forces de l’ordre peuvent également faire évacuer le véhicule par la fourrière.
Les panneaux faits maison ou les marquages improvisés ne valent rien juridiquement. Seuls un marquage au sol officiel (lignes jaunes) ou un panneau validé par la mairie ou la préfecture ont une force contraignante sur la voie publique. Pour en bénéficier, il faut en faire la demande directement auprès de la mairie, qui peut alors matérialiser l’interdiction et renforcer la protection de l’accès.
Voici les principaux points de référence :
- Article R417-10 du Code de la route : fondement de l’interdiction
- Amende forfaitaire : 35 euros, jusqu’à 150 euros
- Fourrière : possible en cas de gêne avérée
- Marquage officiel : solliciter la mairie pour toute demande
Peut-on se garer devant son propre garage sans risquer une amende ?
Stationner sa voiture devant son propre garage, le temps de déposer les courses ou pour quelques minutes, paraît évident. Pourtant, la réglementation ne laisse aucune marge d’interprétation. Dès lors que la porte de garage donne sur la voie publique, laisser son véhicule devant revient à créer un stationnement gênant. Et le fait d’être propriétaire du garage n’entre pas en ligne de compte.
La Cour de cassation l’a confirmé le 20 juin 2017 : aucun passe-droit pour le propriétaire, la règle s’applique à tout le monde. L’objectif de cette rigueur est de garantir la disponibilité permanente des entrées carrossables, qu’il s’agisse d’un garage individuel ou d’un accès collectif. La police, municipale ou nationale, peut dresser une contravention et appeler la fourrière même si le véhicule appartient à l’occupant des lieux.
Sur propriété privée, tout change. Le propriétaire des lieux reste libre de stationner devant son garage à condition que l’espace ne soit pas une partie commune en copropriété. Les panneaux « interdiction de stationner » posés sur une porte privée n’ont aucune valeur dès que l’on sort du domaine privé : seule une autorisation municipale accompagnée d’un marquage au sol officiel fait foi.
Pour résumer les cas :
- Stationner devant son garage sur la voie publique : interdit
- Propriété privée (hors parties communes) : autorisé
- Panneau privé sans valeur si la zone relève du domaine public
Solutions et recours si votre accès est bloqué par un véhicule
Se retrouver bloqué par un stationnement gênant devant une entrée carrossable n’a rien de rare. La marche à suivre est claire : il faut contacter la police municipale ou les forces de l’ordre. Ils interviennent sur la base de l’article R417-10 du Code de la route, dressent une amende de 35 euros (jusqu’à 150 euros en cas de retard de paiement) et peuvent faire déplacer le véhicule par la fourrière si nécessaire.
Pour limiter les récidives, certains riverains demandent à la mairie un marquage au sol officiel : lignes jaunes ou rectangles hachurés, qui signalent clairement l’interdiction. Ce marquage, validé par l’autorité municipale, possède une réelle force juridique. Les panneaux improvisés ou les messages peints n’offrent aucune protection supplémentaire.
En pratique, les démarches à connaître sont les suivantes :
- En cas d’urgence, la police peut faire enlever le véhicule sans délai.
- Le marquage au sol s’obtient sur demande écrite à la mairie, dossier à l’appui.
Il existe une exception pour les médecins et sages-femmes : ils bénéficient parfois d’une certaine tolérance, à condition d’afficher un caducée sur le pare-brise. Mais la règle reste la même : tout stationnement gênant devant un garage expose à la sanction, et la fourrière n’hésite pas à intervenir.
Stationner devant son garage n’est jamais un réflexe anodin. Au moindre doute, mieux vaut tourner la clé et chercher une place ailleurs : la tranquillité d’esprit, elle, n’a pas de prix.




































